23 novembre 2006
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06:14
Voilà maintenant plus d'une semaine qu'il pleut quasiment non stop sur Shanghai... Et plus ici que dans n'importe quelle autre ville du monde (enfin j'ai pas vérifié pour être honnête), la pluie rend la vie impossible. Bon, on dit qu'impossible n'est pas français (et encore moins marseillais !), donc disons que la pluie à Shanghai rend la vie bien plus difficile.
Et cela pour plusieurs raisons :
- Où que vous alliez à Shanghai, il vous faudra marcher ! Parce que la ville est immense, et que bien qu'il y ait des métros et des bus, le réseau n'est pas assez dense pour aller d'un point à un autre sans passer par une petite promenade à pied, à moins éventuellement d'accepter l'idée de changer 5 fois de transports, et d'attendre de toute façon à l'arrêt de bus (sous la pluie donc dans notre cas...). Sauf à prendre un taxi, ce qui nous amène au 2ème point...
- Sous la pluie, il devient très très compliqué d'attraper un taxi, qui n'est pourtant pas une denrée rare par ici ! Pour vous dire, vendredi dernier avec une copine en sortant du restaurant, nous avons marché 45 minutes sous une pluie battante sans arriver à trouver un taxi. L'explication : tout le monde veut un taxi quand il pleut, et il y a toujours quelqu'un en amont de vous dans n'importe quelle petite rue, donc aucun taxi ne peut arriver vide jusqu'à vous... (pour les économistes, se référer à la loi de l'offre et de la demande :o)) Autant vous dire que çà vous ôte l'envie d'essayer de sortir, sauf en cas de nécessité !
- Les rues de Shanghai sous souvent pavées ou pleines de bosses et de creux, qui se transforment en autant de "pièges" sous forme de flaques d'eau boueuses. Et si en plus vous portez des fausses Puma de qualité chinoise, vous vous retrouvez vite avec les pieds trempés... Et avec un jean un peu long avec un pantalon imbibé d'eau crade jusqu'aux genoux.
Et avec tout çà, si le vent s'en mêle, je peux vous dire que l'humidité vous glace les os ! Le moindre trajet devient un calvaire et rester enfermé chez soi sous la couette à regarder un DVD la seule alternative acceptable. Tout çà pour dire que j'en peux plus !!
Et entre autres réjouissances associées à la pluie, nous citerons en 1er lieu l'humidité des appartements shanghaïens. Bon, nous savions déjà que les chinois fabriquaient les immeubles en carton pâte, histoire de devoir les détruire et les reconstruire 5 ans plus tard (comment vous croyiez qu'ils soutiennent une telle croissance économique vous ? et comment vous expliquiez la bulle immobilière ? et ben voilà, l'explication est simple comme bonjour !). Bref, après ces longues journées de pluie, les murs de nos appartements sont complètement humides et gelés. Pour vous dire, on a l'impression qu'ils sont mouillés même quand on les touche de l'intérieur !! Et avec les grandes vitres en plus, vous imaginez facilement la température intérieure des appartements... Et on a beau même nos clims réversibles à fond, y a de l'air chaud qui sort, mais la chaleur ne reste pas... Et çà je crois que c'est le pire truc qu'on va devoir supporter cet hiver : çà ne me dérange pas d'avoir froid dehors, tant qu'à l'intérieur il fait bon. Tant que cette logique est respectée pas de problème, mais le froid à l'intérieur, çà je peux pas ! Et comme les chinois de la moitié Sud (soit en dessous du Yangtze, et Shanghai est à la limite nord de la moitié Sud...) ne chauffent pas les bâtiments publics, on a déjà commencé à garder nos manteaux, écharpes et gants en cours... On a trop la classe quand on fait nos présentations orales habillés comme si on allait au ski et en tremblant de froid parce que notre pantalon et nos chaussures sont trempées... Et vivre enroulé dans une couverture même chez soi, c'est pas super top non plus ! Et pourtant les températures officielles de la météo sont encore loin des minimums annoncés pour l'hiver, c'est simplement que le froid ressenti est bien plus piquant ici. Donc çà promet pour décembre et janvier avec 20 degrés de moins !!!
En attendant, ils ont prévu encore 10 jours de pluie, j'ai pas fini de me lever le matin et d'ouvrir mes rideaux pour me dire "oh non ! encore !"... :'(
Aujourd'hui j'ai donc fait un investissement de taille (dans les 2 sens du terme) : un parapluie "king size" ! Et pas n'importe quel parapluie : un collector du centenaire de l'Université de Tongji (qui fêtera ses 100 ans en 2007 et a donc ouvert pour l'occasion un magasin dans l'université avec toutes sortes d'objets "griffés").
Je crois que je n'ai jamais utilisé de parapluie à Marseille... Non pas qu'il ne pleuve pas, mais c'est supportable, et çà ne dure pas 15 jours continus !
J'ai donc découvert à quel point se promener avec un parapluie – qui plus est si il est vraiment grand et que les autres gens ont aussi des parapluies, ce qui arrive en général quand il pleut... – est un challenge de visualisation dans l'espace. Je m'explique : avez-vous déjà essayé de marcher sur un trottoir de 1m de large avec un parapluie de la même largeur (ou pas d'ailleurs) et d'y croiser des gens qui en ont un aussi ? Bon je suppose que oui, je ne suis pas la 1ère à utiliser un parapluie... Mais quand même ! C'est super compliqué : cette fois-ci je le soulève, là je le baisse, là y a un poteau, hop je l'incline vers la droite...
En plus de çà, garder le bras replié et porter le poids du parapluie (je vous rappelle que le mien est très grand, donc très lourd... enfin plus lourd qu'un petit pliable classique quoi), çà peut être fatiguant à long terme, non ? Moi après quelques minutes j'avais déjà des crampes (peut-être le manque de pratique...) et mon parapluie tanguait légèrement par moment... Sans compter le fait que si avec l'autre main vous portez une sacoche (avec un ordinateur portable par exemple) et que vous voulez changer de main (ce que personnellement je fais fréquemment quand je porte quelque chose de "lourd" à bout de bras), tout se complique ! Et il faut un entraînement que je n'ai pas pour faire çà de façon fluide...
J'ai aussi remarqué un truc : sous un parapluie, on ne peut jamais être au milieu, endroit où logiquement on est le plus à l'abri, tout simplement (et vous l'aurez compris avant la fin de la phrase je suppose) à cause du manche. Bon d'accord c'est évident et j'enfonce des portes grandes ouvertes, mais vous trouvez pas çà frustrant vous de devoir être à droite ou à gauche du manche, ou encore derrière le manche, et donc de perdre la moitié de la surface couverte par l'engin (d'où l'intérêt d'en prendre un très grand au passage) ??
Bon d'accord j'arrête de vous livrer mes réflexions philosophiques sur les parapluies, sous peine de voir débarquer des hommes en blanc pour m'enfermer dans un asile psychiatrique (je n'ai rien contre les psychiatres notez bien, mais bon quand même...).
Enfin, c'est tout de même agréable de pouvoir rentrer chez soi sans courir et d'arriver avec les cheveux secs (marre des cheveux détrempés et des gouttes qui coulent dans la nuque... brrrr !). Donc merci cher parapluie, je ne t'en veux pas d'être si imparfait !
Et pour ceux qui se posent la question depuis quelques lignes déjà (et qui sont tout de même arrivés à lire jusque là), je n'ai rien fumé ni bu, juste supporté 8 jours de pluie à Shanghai, comme quoi vous voyez les effets dévastateurs que çà peut avoir !! Comment çà j'étais déjà folle avant ?? :o)
Je vais arrêter là ma prose pour aujourd'hui et m'en retourner à ma chère couette bien chaude (là je suis sur mon canapé, un plaid polaire sur les épaules, mais je rêve de me mettre au chaud dans mon lit !), et je vous promets, j'arrête de faire semblant de mettre des titres "littéraires" qui n'annoncent pas du tout le style d'écriture et l'intérêt littéraire du contenu de l'article ;o)
Bisous humides
Et cela pour plusieurs raisons :
- Où que vous alliez à Shanghai, il vous faudra marcher ! Parce que la ville est immense, et que bien qu'il y ait des métros et des bus, le réseau n'est pas assez dense pour aller d'un point à un autre sans passer par une petite promenade à pied, à moins éventuellement d'accepter l'idée de changer 5 fois de transports, et d'attendre de toute façon à l'arrêt de bus (sous la pluie donc dans notre cas...). Sauf à prendre un taxi, ce qui nous amène au 2ème point...
- Sous la pluie, il devient très très compliqué d'attraper un taxi, qui n'est pourtant pas une denrée rare par ici ! Pour vous dire, vendredi dernier avec une copine en sortant du restaurant, nous avons marché 45 minutes sous une pluie battante sans arriver à trouver un taxi. L'explication : tout le monde veut un taxi quand il pleut, et il y a toujours quelqu'un en amont de vous dans n'importe quelle petite rue, donc aucun taxi ne peut arriver vide jusqu'à vous... (pour les économistes, se référer à la loi de l'offre et de la demande :o)) Autant vous dire que çà vous ôte l'envie d'essayer de sortir, sauf en cas de nécessité !
- Les rues de Shanghai sous souvent pavées ou pleines de bosses et de creux, qui se transforment en autant de "pièges" sous forme de flaques d'eau boueuses. Et si en plus vous portez des fausses Puma de qualité chinoise, vous vous retrouvez vite avec les pieds trempés... Et avec un jean un peu long avec un pantalon imbibé d'eau crade jusqu'aux genoux.
Et avec tout çà, si le vent s'en mêle, je peux vous dire que l'humidité vous glace les os ! Le moindre trajet devient un calvaire et rester enfermé chez soi sous la couette à regarder un DVD la seule alternative acceptable. Tout çà pour dire que j'en peux plus !!
Et entre autres réjouissances associées à la pluie, nous citerons en 1er lieu l'humidité des appartements shanghaïens. Bon, nous savions déjà que les chinois fabriquaient les immeubles en carton pâte, histoire de devoir les détruire et les reconstruire 5 ans plus tard (comment vous croyiez qu'ils soutiennent une telle croissance économique vous ? et comment vous expliquiez la bulle immobilière ? et ben voilà, l'explication est simple comme bonjour !). Bref, après ces longues journées de pluie, les murs de nos appartements sont complètement humides et gelés. Pour vous dire, on a l'impression qu'ils sont mouillés même quand on les touche de l'intérieur !! Et avec les grandes vitres en plus, vous imaginez facilement la température intérieure des appartements... Et on a beau même nos clims réversibles à fond, y a de l'air chaud qui sort, mais la chaleur ne reste pas... Et çà je crois que c'est le pire truc qu'on va devoir supporter cet hiver : çà ne me dérange pas d'avoir froid dehors, tant qu'à l'intérieur il fait bon. Tant que cette logique est respectée pas de problème, mais le froid à l'intérieur, çà je peux pas ! Et comme les chinois de la moitié Sud (soit en dessous du Yangtze, et Shanghai est à la limite nord de la moitié Sud...) ne chauffent pas les bâtiments publics, on a déjà commencé à garder nos manteaux, écharpes et gants en cours... On a trop la classe quand on fait nos présentations orales habillés comme si on allait au ski et en tremblant de froid parce que notre pantalon et nos chaussures sont trempées... Et vivre enroulé dans une couverture même chez soi, c'est pas super top non plus ! Et pourtant les températures officielles de la météo sont encore loin des minimums annoncés pour l'hiver, c'est simplement que le froid ressenti est bien plus piquant ici. Donc çà promet pour décembre et janvier avec 20 degrés de moins !!!
En attendant, ils ont prévu encore 10 jours de pluie, j'ai pas fini de me lever le matin et d'ouvrir mes rideaux pour me dire "oh non ! encore !"... :'(
Aujourd'hui j'ai donc fait un investissement de taille (dans les 2 sens du terme) : un parapluie "king size" ! Et pas n'importe quel parapluie : un collector du centenaire de l'Université de Tongji (qui fêtera ses 100 ans en 2007 et a donc ouvert pour l'occasion un magasin dans l'université avec toutes sortes d'objets "griffés").
Je crois que je n'ai jamais utilisé de parapluie à Marseille... Non pas qu'il ne pleuve pas, mais c'est supportable, et çà ne dure pas 15 jours continus !
J'ai donc découvert à quel point se promener avec un parapluie – qui plus est si il est vraiment grand et que les autres gens ont aussi des parapluies, ce qui arrive en général quand il pleut... – est un challenge de visualisation dans l'espace. Je m'explique : avez-vous déjà essayé de marcher sur un trottoir de 1m de large avec un parapluie de la même largeur (ou pas d'ailleurs) et d'y croiser des gens qui en ont un aussi ? Bon je suppose que oui, je ne suis pas la 1ère à utiliser un parapluie... Mais quand même ! C'est super compliqué : cette fois-ci je le soulève, là je le baisse, là y a un poteau, hop je l'incline vers la droite...
En plus de çà, garder le bras replié et porter le poids du parapluie (je vous rappelle que le mien est très grand, donc très lourd... enfin plus lourd qu'un petit pliable classique quoi), çà peut être fatiguant à long terme, non ? Moi après quelques minutes j'avais déjà des crampes (peut-être le manque de pratique...) et mon parapluie tanguait légèrement par moment... Sans compter le fait que si avec l'autre main vous portez une sacoche (avec un ordinateur portable par exemple) et que vous voulez changer de main (ce que personnellement je fais fréquemment quand je porte quelque chose de "lourd" à bout de bras), tout se complique ! Et il faut un entraînement que je n'ai pas pour faire çà de façon fluide...
J'ai aussi remarqué un truc : sous un parapluie, on ne peut jamais être au milieu, endroit où logiquement on est le plus à l'abri, tout simplement (et vous l'aurez compris avant la fin de la phrase je suppose) à cause du manche. Bon d'accord c'est évident et j'enfonce des portes grandes ouvertes, mais vous trouvez pas çà frustrant vous de devoir être à droite ou à gauche du manche, ou encore derrière le manche, et donc de perdre la moitié de la surface couverte par l'engin (d'où l'intérêt d'en prendre un très grand au passage) ??
Bon d'accord j'arrête de vous livrer mes réflexions philosophiques sur les parapluies, sous peine de voir débarquer des hommes en blanc pour m'enfermer dans un asile psychiatrique (je n'ai rien contre les psychiatres notez bien, mais bon quand même...).
Enfin, c'est tout de même agréable de pouvoir rentrer chez soi sans courir et d'arriver avec les cheveux secs (marre des cheveux détrempés et des gouttes qui coulent dans la nuque... brrrr !). Donc merci cher parapluie, je ne t'en veux pas d'être si imparfait !
Et pour ceux qui se posent la question depuis quelques lignes déjà (et qui sont tout de même arrivés à lire jusque là), je n'ai rien fumé ni bu, juste supporté 8 jours de pluie à Shanghai, comme quoi vous voyez les effets dévastateurs que çà peut avoir !! Comment çà j'étais déjà folle avant ?? :o)
Je vais arrêter là ma prose pour aujourd'hui et m'en retourner à ma chère couette bien chaude (là je suis sur mon canapé, un plaid polaire sur les épaules, mais je rêve de me mettre au chaud dans mon lit !), et je vous promets, j'arrête de faire semblant de mettre des titres "littéraires" qui n'annoncent pas du tout le style d'écriture et l'intérêt littéraire du contenu de l'article ;o)
Bisous humides
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